50x42 cm ~ Peinture, Acrylique
Acrylique sur toile – Noir et blanc
Dans cette œuvre, j’ai voulu peindre un silence. Ce moment si particulier où la nature semble retenir son souffle. Là où l’eau glisse sans bruit, où les arbres deviennent des témoins muets d’un monde intérieur en paix. J’ai choisi le noir et blanc pour aller à l’essentiel, pour éliminer le superflu et ne garder que la sensation brute de présence, de respiration du paysage.
Je vous invite à contempler cette rivière qui serpente lentement entre les arbres et les collines, à vous laisser emporter par cette lumière douce qui effleure les feuillages, caresse les berges, et se reflète sur l’eau comme un murmure. L’arbre à gauche veille comme un ancien gardien, et les cimes lointaines s’effacent dans un flou presque onirique.
Je travaille ici dans un style que je qualifierais d’expressionniste paysager. Je peins par gestes instinctifs, en couches successives, en laissant la matière me guider. Le noir, le blanc, les nuances de gris deviennent les voix d’un langage silencieux. Ce tableau se rapproche, dans son esprit, du travail de Gustave Courbet pour la puissance de la matière, de Camille Corot pour la lumière intérieure, et même de Pierre Soulages, dans cette quête de la lumière à travers l’obscur.
Certains y verront aussi une résonance avec le geste libre de Zao Wou-Ki, car j’aime que la peinture ne dise pas tout qu’elle suggère, qu’elle laisse place à l’imaginaire.
Cette œuvre est née d’un besoin de paix. D’un moment où j’ai ressenti l’urgence de traduire un souffle doux, un murmure de nature, une confidence entre le monde et moi.
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