40x50 cm ~ Peinture, Acrylique
Dans ce tableau, j’ai voulu capter un moment suspendu, une sorte de dialogue muet entre une petite fille et un arbre habité par une présence bienveillante. J’imagine souvent la nature comme une confidente silencieuse, capable d’écouter les enfants mieux que quiconque. Ici, l’arbre devient un être à part entière, porteur de sagesse et de douceur, presque comme un grand-père enraciné dans la terre.
J’ai travaillé cette scène avec un style volontairement naïf, laissant les formes s’exprimer librement, sans chercher la perfection anatomique. Ce qui m’importait, c’était l’émotion, le lien, cette magie simple qui peut naître d’un regard échangé avec le monde vivant.
Les couleurs sont franches, lumineuses, presque enfantines — elles évoquent pour moi l’univers de Marc Chagall, avec cette liberté d’imaginaire et de composition. Il y a aussi dans cette scène quelque chose de la fraîcheur de Grandma Moses, ou de la fantaisie des œuvres de Niki de Saint Phalle. Je me suis laissée porter par ce que je ressentais en peignant : un élan d’innocence, de confiance, et cette idée que l’enfant perçoit ce que nous avons oublié.
Je pense aussi aux films de Miyazaki, où les arbres parlent parfois, où les enfants marchent dans des mondes invisibles aux adultes. Dans cette œuvre, j’ai voulu faire apparaître cet entre-deux, ce lieu fragile et tendre où la nature et l’enfance se reconnaissent et se répondent.
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