40x30 cm ~ Peinture, Acrylique, Pigments
Un être fluide, rouge de vie, soulève une forme obscure — non comme un poids, mais comme un mystère.
Ce geste simple est un acte d’éveil : celui qui voit au-delà de la surface.
L’œuvre interroge notre capacité à mettre la lumière sur ce que l’on préfère ignorer.
Et si, en soulevant notre propre matière, on libérait enfin ce que l’âme garde en silence ?
Dans cette œuvre, je chemine entre la figuration symbolique et une abstraction fluide, presque instinctive.
La silhouette est lisible, mais elle n’a rien de réaliste — je l’ai voulue suggestive, comme un être d’énergie en mouvement, porteur d’une action intérieure.
J’ai travaillé la matière en fusion, en laissant les textures naître d’elles-mêmes, dans une peinture que je vis comme intuitive.
Chaque geste du pinceau devient ici trace d’intention, un peu comme dans une forme de pratique alchimique où l’image émerge de ce qui veut se dire — et non de ce que je contrôle.
Certains y perçoivent des résonances avec la force gestuelle d’un Yves Klein, ou la légèreté spectrale de Zoran Mušič.
Mais pour moi, cette œuvre ne cherche pas de filiation.
C’est ma propre matière qui parle, et je l’écoute.
Je me tiens ici à la frontière entre l’invisible et la forme, entre le silence et l’acte.
Ce n’est pas une création au sens classique : c’est plutôt un dévoilement.
Car je crois que parfois, l’artiste ne fabrique pas : il révèle ce qui était déjà là, en attente.
Dans cette œuvre, je chemine entre la figuration symbolique et une abstraction fluide, presque instinctive.
La silhouette est lisible, mais elle n’a rien de réaliste : je l’ai voulue suggestive, comme un être d’énergie en mouvement, porteur d’une action intérieure.
L’essence du mouvement
Dans l’arène silencieuse où le temps se suspend,
Se dresse un homme, agile et confiant.
Toréro figé dans un instant vibrant,
Son geste sculpté par l’éclat du moment.
La cape déployée, fluide et légère,
Danse avec l’air dans un souffle éphémère.
Deux mondes se répondent, séparés mais liés,
Monochromes en tension, subtilement animés.
Les pigments terres, chauds comme le sable ardent,
Évoquent la poussière des combats vibrants.
Sous la lumière crue, le blanc éclaire
La force contenue, la grâce singulière.
Chaque contraste révèle une histoire ancienne,
Un duel silencieux, une passion terrienne.
Le mouvement de la cape, ondulant dans l’espace,
Épouse la posture, noble et tenace.
Dans cette scène saisie, entre ombre et clarté,
Se déploie la beauté brute de l’agilité.
Le toréro, maître d’un art périlleux,
Fait vibrer la toile de gestes audacieux.
La texture profonde, née des pigments mêlés,
Raconte la tension de l’instant figé.
Chaque grain, chaque ombre, chaque éclat de lumière
Participe à l’histoire, douce et sévère.
L’œuvre respire la tradition et le souffle du combat,
Évoquant une danse où l’honneur ne fléchit pas.
Mais derrière la puissance et la précision du corps,
Transparaît une quête plus vaste encore.
"L’essence du mouvement", fragile et intense,
Capture l’équilibre entre vie et silence.
Une esthétique expressive, une tension magistrale,
Où la lumière et l’ombre écrivent la finale.
Ainsi, le spectateur, happé par cette scène,
Saisit le dialogue entre beauté et peine.
Une œuvre où la tauromachie devient art,
Un récit figé, vibrant de chaque part.
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