Un corps féminin, allongé ou assis, enfoui dans le paysage, comme s’il faisait partie de lui : une mère, une montagne, un refuge.
Les couleurs fusionnent sans se heurter : des marbres liquides, des nuages solides, des chemins qui serpentent entre lumière et silence.

En bas à gauche, un arbre nu, comme un souvenir de l’hiver ou une écriture fossile. Et ce regard de vache est paisible, ancré.
C’est une œuvre de terre intérieure, de féminin profond, de genèse silencieuse.

"Terre de silence"

Elle ne s’est pas couchée,
elle s’est déposée.
Dans les plis des collines,
dans les remous des couleurs,
dans la mémoire vivante de l’argile.

Son corps n’est pas un contour,
c’est un passage.
Un souffle devenu sol.
Un secret partagé avec les nuages.

Autour d’elle, le monde ne se raconte pas,
il se prolonge.
Là où la lumière épouse l’ombre,
là où un arbre nu
rappelle qu’il faut perdre ses feuilles
pour renaître en racines.

Et si tu regardes assez longtemps,
elle te regarde aussi.
Pas avec des yeux —
avec le calme qu’on oublie trop souvent.

2025年4月2日新增