Audran

La mémoire penchée (2024)


Επαφή

La Mémoire penchée est une chanson écrite en hommage aux agriculteurs, à ces femmes et ces hommes qui tiennent la terre debout au prix de leur propre vie.
C’est un chant profond, intime, qui donne voix à celles et ceux qu’on n’entend plus, épuisés par le poids des saisons, des dettes et du silence.

À travers une écriture poétique et brute, la chanson raconte la dignité d’un monde rural qui se bat pour exister.
On y entend les gestes anciens, les dos courbés, la terre qui parle, la fatigue qui s’installe, et malgré tout… la lumière qui persiste.

Ici, la musique devient un témoignage :
un hommage à ceux qui nourrissent le monde,
souvent seuls, souvent oubliés,
mais dont la force traverse le temps.

C’est un morceau humain, engagé, porté par une émotion sincère, une mémoire vivante qui refuse de s’effacer.
lyrics
La mémoire penchée

Un souffle ancien traverse les champs
Silencieux, patient, comme un cri lent
C’est pas le vent, c’est pas le temps
C’est la terre qui parle… doucement

Le ciel s’ouvre en spirale d’ombre
Les saisons passent, sans qu’on les nomme
Et moi j’suis là, dos cassé
À bêcher le silence, à semer l’passé

Je suis mémoire penchée,
Je suis poussière levée
Je vis pas, je tiens
Entre le ciel et mes mains
C’est pas une prière
C’est marcher sur la terre
Sans jamais savoir
Si c’est justice ou hasard

Ils sont là, les anciens d’argile
Leurs gestes simples, leurs visages tranquilles
Ils parlaient peu, mais leur regard
Valait bien tous les étendards

Un oiseau noir fend la lumière
Moi j’lève la tête, mais j’vois plus clair
Et l’enfant qui joue dans l’jardin
C’est lui qui portera demain

Je suis mémoire penchée,
Je suis poussière levée
Je vis pas, je tiens
Entre le ciel et mes mains
C’est pas une prière
C’est marcher sur la terre
Et tout donner
Sans jamais compter

C’est pas un métier
C’est un accord sans papier
C’est creuser dans l’humain
Pour nourrir tous les lendemains

Je suis mémoire penchée,
Je suis l’ombre et la clarté
Je suis là, courbé
Mais debout pour exister
C’est pas une prière
C’est l’chant de la terre
Et tant qu’il reste un peu d’blé…
J’continuerai.

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