Audran

La femme dans le rocher (2007)

40x40 cm ~ Ζωγραφική, Ακρυλικό, Μελάνι


Επαφή

La femme du rocher

Elle naît sans bruit, dans la faille du temps,
Là où la roche murmure aux éléments.
Son visage se dessine, fragile, incertain,
Comme un rêve sculpté par la main du destin.

Des formes l’encerclent, dansent et se fondent,
Entrelacs mouvants d’un monde qui gronde.
L’acrylique s’épanche, l’encre se déploie,
Et soudain, une femme surgit dans l’émoi.

Elle n’est pas figée, elle glisse, elle respire,
Elle se tisse au regard que l’on ose lui dire.
Chaque contour qu’on croit reconnaître ou tracer
S’efface, se reforme, revient s’insinuer.

C’est une apparition, une ombre de lumière,
Un éclat de silence au creux de la matière.
La roche s’ouvre à l’invisible secret,
Et dans ses plis, un être se crée.

Ses yeux semblent faits de mille fragments,
De visions croisées, de souffles changeants.
Son corps épouse la paroi du mystère,
Telle une déesse enfouie dans la terre.

L’artiste laisse couler le fluide instinctif,
Offrant à la forme un langage fugitif.
Et l’observateur, pris dans le jeu des textures,
Devine une histoire dans chaque fissure.

La Femme du Rocher, éphémère et puissante,
Est l’âme de la pierre devenue vivante.
Un chant minéral au creux du silence,
Où l’art devient souffle… et la matière, présence.

Cette œuvre semble née d’un souffle retenu, d’un silence vivant.
Elle ne cherche pas à figurer un sujet, mais à incarner un état — celui d’un frémissement intérieur, presque végétal, presque minéral.

Le vert pâle, diffus, évoque une mousse ancienne, une mémoire végétale ou un esprit de forêt.
La matière ondule, se replie sur elle-même dans une lente gestation. Rien n’est figé, tout respire.
Les mouvements internes de la peinture forment un noyau vibrant, comme une conscience douce, discrète, mais présente.

L’œuvre peut se lire comme une représentation de l’énergie subtile du cœur ou du souffle originel.
Elle incarne le chakra du cœur (Anahata), avec ses tons verts et sa structure en expansion douce.
C’est aussi une forme matricielle : un lieu d’émergence, de mémoire fluide, où le vivant se forme sans bruit.

On pense à certaines encres zen, à la peinture taoïste ou aux premières manifestations de la matière dans la Genèse cosmique.
C’est une œuvre de seuil : elle ne montre pas, elle murmure.

Dans cette création, je laisse la matière me guider. Je ne cherche pas à contrôler, mais à écouter.
Les pigments ont glissé, fusionné, sédimenté et j’ai accueilli ce que la toile a voulu dire.
Ce tableau est une trace d’état, pas d’intention. Il ne parle pas de moi, mais du lien entre ce qui naît et ce qui respire.

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